Études dentiste

Sommaire

professionnel de la santé dentaire

S’engager vers le métier de dentiste, c’est se lancer dans 6 années d'études au minimum, et jusqu’à 9 ans pour devenir dentiste spécialisé. Un cursus divisé en trois cycles, de plus en plus professionnalisés…

Détaillons le cursus pour devenir dentiste.

Présentation du métier de chirurgien-dentiste

Le métier de chirurgien-dentiste est sans doute l'une des professions médicales les plus complètes. Il se livre à des actes très divers : soins médicaux, chirurgie, radiologie, actes à visée esthétique, radiologie, prévention...

Plus de 90 % des chirurgiens-dentistes exercent leur métier en libéral. Ils sont souvent associés en cabinet afin d'amortir le coût des charges et de rénovation du matériel dentaire.

La proportion restante est salariée dans les hôpitaux publics ou privés, en centres de soins, mais aussi au service de santé des armées et en tant que dentistes-conseils de la Sécurité sociale. Quelques-uns travaillent à la conception de produits ou de matériel dentaire en laboratoire industriel.

Pour être un bon dentiste, il faut posséder certaines qualités :

  • expertise de l'environnement dentaire et buccal ;
  • rigueur ;
  • minutie et dextérité ;
  • diplomatie, tact et psychologie.

Le revenu d’un dentiste débutant est d'au moins 2 150 € net mensuel. En fin de carrière, il dépasse généralement les 7 000 € net mensuels.

Premier cycle des études de dentiste : les années de théorie

PACES (première année commune aux études de santé)

La PACES (première année commune aux études de santé) est supprimée depuis la rentrée 2020. De nouvelles modalités d'accès aux études de santé sont mises en place (décret n° 2019-1125 du 4 novembre 2019).

Les étudiants peuvent choisir entre différentes voies d'accès aux études de médecine :

  • un parcours spécifique « accès santé » avec une option d'une autre discipline (PASS) ;
  • une licence avec option « accès santé » (L.AS) ;
  • une formation de 3 ans conduisant à un titre ou diplôme d'État d'auxiliaire médical.

Le redoublement n'est pas possible après le PASS. En revanche, ceux ayant validé 60 ECTS peuvent poursuivre une licence 2 avec option « accès santé ».

Jusqu'en septembre 2020, la PACES, accessible après un bac S, était, comme son nom l’indique, commune à tous les étudiants en santé : médecins, pharmaciens, sages-femmes et dentistes.

Les matières étudiées en PACES étaient les suivantes :

  • UE 1 : chimie-biochimie.
  • UE 2 : biologie cellulaire et histologie-embryologie.
  • UE 3 : physique et biophysique.
  • UE 4 : biomathématiques, biostatistiques et probabilités.
  • UE 5 : anatomie.
  • UE 6 : initiation à la connaissance du médicament.
  • UE 7 : sciences humaines et sociales et santé publique.
  • UE 8 : physiologie et matière spécifique.

Cette première année, uniquement théorique, était sanctionnée par un concours particulièrement sélectif (environ un tiers de réussite chaque année). En 2015, le concours d’odontologie proposait 1 200 places dans toute la France. Les lauréats étaient affectés dans l’une des UFR d’odontologie en fonction de leur académie.

À noter : en cas d’échec au concours, on pouvait redoubler la PACES, sous condition de classement. Par ailleurs, de nombreuses passerelles étaient possibles vers les filières paramédicales (kinésithérapeute, infirmier, etc.), pour les candidats qui n'étaient pas assez bien placés pour accéder aux études de médecine de leur choix.

Bon à savoir : depuis la rentrée scolaire 2018, il est prévu pour les étudiants inscrits dans les formations donnant accès aux professions de santé un service de sanitaire de 3 mois (décret n° 2018-472 du 12 juin 2018 relatif au service sanitaire des étudiants en santé). Inclus dans les programmes des formations concernées, ce service se substitue à des activités pédagogiques ou à des stages existants et doit permettre de diffuser sur le territoire des actions de prévention menées par les étudiants auprès de publics fragiles.

Licence 2 et 3 d’odontologie : l'observation clinique

Durant ces deux années dites précliniques, les étudiants ne soignent pas directement les patients mais demeurent dans des rôles d'observateurs. Elles sont consacrées à la préparation du DFGSO (diplôme de formation générale en sciences odontologique), reconnu au niveau licence (bac + 3).

L’enseignement est divisé entre cours théoriques (un tiers du temps) et travaux pratiques (deux tiers du temps) : les cours théoriques concernent les sciences fondamentales appliquées à la santé : anatomie, physiologie, radiologie clinique, pharmacologie.

Mais il y a aussi des matières spécifiques à l’odontologie : anatomie dentaire, physiologie de la cavité buccale, etc. 

Les travaux pratiques (TP) sont consacrés à l’aspect technique du métier : couronnes, bridges, dévitalisations, etc.

À noter : ces exercices nécessitent l’acquisition d’une trousse dentaire (dents en ivoirine, kits de fraises, etc.), qui servira pendant toute la scolarité.

Études dentiste, deuxième cycle (M1 et M2 d'ontologie) : les années cliniques

En quatrième et cinquième années d'études, les futurs dentistes font la découverte des premiers soins en conditions réelles aux patients.

Au cours de ce cycle, le programme s'étend à la santé publique et à l'anesthésiologie. En sus des cours théoriques, ils deviennent externes en odontologie dans des centres de soins ou des CHU (centre hospitalo-universitaire) à raison d’une vingtaine d’heures (rémunérées) par semaine.

Ils effectuent aussi des stages cliniques plus spécialisés : stomatologie, chirurgie maxillo-faciale, etc.

Ce deuxième cycle d’études se conclut par l’obtention du CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique) et du DFSAO (diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques), un diplôme reconnu au niveau master (bac + 5).

Troisième cycle d'ontologie : généraliste ou spécialisé

Au terme de la cinquième année, les étudiants choisissent entre deux types de cursus :

  • Un cycle court d'un an, orienté vers l'insertion professionnelle.
  • Un cycle long qui conduit, via concours, à l'internat qualifiant. 3 voies sont possibles, toutes en 3 ans :
    • chirurgie orale (pose d’implants, extractions, etc.) ;
    • orthodontie (appareils dentaires) ;
    • médecine bucco-dentaire (soins, prothèses, etc.).

La soutenance d'une thèse est obligatoire pour obtenir le diplôme d'État de docteur en chirurgie dentaire, sésame pour exercer.

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